ici toute la règlementation ulm (pdf)
Identification
Les ULM
sont exemptés de document de navigabilité,
selon
l'article R.133-1-2 du code de l'Aviation Civile, selon des conditions
fixées par l'Arrêté du 23 septembre 1998.
Cela signifie que leur
entretien n'est pas contrôlé par un organisme de quelque sorte et
relève totalement de la responsabilité du propriétaire et du pilote
(responsable de sa visite prévol et donc de sa décision de décoller).
Pour voler avec son ULM, tout propriétaire doit détenir une carte
d'identification (sorte de carte grise de la machine) délivrée par
l'Aviation Civile. Il doit aussi détenir un manuel d'entretien, un
manuel d'utilisation et, le cas échéant, une licence de station
d'aéronef (LSA) si sa machine est équipée d'un poste
émetteur-récepteur.
Avec cette carte d'identification, l'Aviation
civile attribue
des marques d'identification de l'appareil qui sont constituées par le
numéro du département d'attache de l'ULM suivi de 2 ou 3 lettres (ex.:
85XW). Celle-ci voit son visa renouvelé tous les deux ans, par
déclaration d'aptitude au vol de l'ULM.
Ce numéro d'identification,
apposé sur l'appareil, est distinct de l'indicatif radio de l'ULM, qui
est, lui, lié à une licence de station radio, donc à l'appareillage
radio dont pourra être équipé l'ULM. Un indicatif radio ULM est de la
forme F-JXXX, épelé comme pour l'avion en alphabet aéronautique,
Foxtrot Juliette X X X. Un ULM ne peut circuler sans comporter sous la
voilure ou sur la structure en cas d'impossibilité: les marques'
d'identification ou les marques d'identification provisoires; ou les
marques d'identification constructeur. Ces marques, sans ornement et
d'une hauteur minimale de cinquante centimètres, doivent être
facilement lisibles.
Utilisation
Un ULM doit être utilisé et
entretenu conformément à son
dossier
d'utilisation (arrêté du 4 mars 2004).
Seuls sont autorisés les vols
effectués selon les règles du vol à vue (VFR) de jour.
Le remorquage de
planeurs autres que ceux qui répondent à la définition de l'arrêté du 7
octobre 1985 relatif à l'utilisation des planeurs ultra-légers est
interdit.
Les vols de transport aérien public, à l'exception des vols
locaux définis au paragraphe III de l'article R.330- 1 du code de
l'Aviation Civile, sont interdits.
Si la sécurité l'exige, le ministre
chargé de l'aviation civile peut imposer sous forme de consignes
opérationnelles ou de consignes de navigabilité, des vérifications, des
modifications, ou des limitations d'utilisation.
Un ULM ne peut être
utilisé pour la circulation aérienne que s'il est apte au vol,
c'est-à-dire si, à tout moment, les conditions techniques générales de
conception, applicables à la date du premier visa de sa carte
d'identification, sont respectées.
L'ULM doit être conforme à la partie
descriptive de sa fiche d'identification.
Les modifications éventuelles
doivent être effectuées conformément au présent arrêté.
Les règles
particulières édictées par le ministre chargé de l'aviation civile sous
forme de consignes opérationnelles ou de consignes de navigabilité
doivent être respectées.
L'ULM doit être entretenu conformément à son
manuel d'entretien. A la suite d'un incident ou d'un accident, il devra
avoir été remis en état.
ULM inapte
Le ministre chargé de l'aviation
civile peut déclarer inapte
au vol un
ULM dans les cas précédents, lorsque le propriétaire ne présente pas
l'appareil à la requête du ministre chargé de l'aviation civile, ou
lorsque le propriétaire ne se conforme pas à l'obligation de fournir
les renseignements sur la navigabilité et l'utilisation de l'ULM exigés
par les dispositions réglementaires en vigueur.
Dans ce cas, le propriétaire est informé directement par écrit par le
ministre chargé de l'aviation civile. L'inaptitude au vol de l'ULM peut
être directement annotée sur la carte d'identification.
Carte d'identification
La demande de visa de la carte
d'identification est formulée
par le
propriétaire qui détaille la base d'attache de la machine, fournit une
fiche d'identification et indique dans quel cadre elle sera utilisée.
Il s'engage officiellement à détenir le dossier d'utilisation de
l'aéronef. Pour les ULM monoplace construits en série à partir d'un ULM
de référence ou pour les ULM biplaces, le dossier
d'utilisation comprend un manuel d'entretien, un manuel d'utilisation
et une fiche de pesée.
Pour les autres ULM, il comprend un manuel
d'entretien et une fiche de pesée. La demande de carte d'identification
doit être accompagnée de l'original de la fiche d'identification,
préalablement visée dans le cadre d'une construction amateur, ou de la
copie de la fiche d'identification de l'ULM de référence, certifiée
conforme par le constructeur, dans le cadre d'une construction en
série.
Fiche d'identification
La fiche d'identification
comprend une partie descriptive qui
identifie
les caractéristiques essentielles de l'ULM notamment les
caractéristiques de masses, de motorisation et de vitesses, permettant
son classement en ULM conformément à l'article 2 du présent arrêté.
La
fiche est
visée et délivrée par le ministre chargé de l'aviation civile au vu de
la partie descriptive de la fiche d'identification, et en considération
de la seule déclaration du constructeur. Ce dernier doit s'engager à
garantir la conformité de l'ULM à la partie descriptive de sa fiche
d'identification. Il doit démontrer la conformité aux conditions
techniques applicables et effectuer le programme de démonstration de
conformité qui leur est associé. Il doit disposer d'un dossier
technique constructeur.
Ce dossier comprend le compte rendu des
épreuves au sol et en vol ayant permis de démontrer la conformité de
l'ULM et le dossier d'utilisation. La démonstration de conformité
s'appuie sur un programme minimal défini par le ministre chargé de
l'aviation civile.
Sur la fiche d'identification est alors notifié un
code d'identification de l'ULM. Le dossier technique constructeur doit
être archivé et tenu à la disposition des autorités.
La demande de visa
de la
fiche d'identification est soumise dans le cas d'un ULM de référence,
au Service de la Formation Aéronautique et du Contrôle Technique
(SFACT). Dans les autres cas, elle s'obtient auprès du directeur de
l'aviation civile du lieu d'attache.
Modification
Toute modification d'un ULM qui
change un des éléments de sa
fiche
d'identification (modification majeure), entraîne la suspension de
l'autorisation de circuler. Cette suspension est effective jusqu'à ce
que le titulaire de la fiche d'identification amende la partie
descriptive de la fiche d'identification et le dossier d'utilisation
associés à la carte d'identification.
Il détermine et déclare
l'aptitude au vol de l'ULM et notamment la conformité aux conditions
techniques applicables. Le propriétaire est dégagé de l'obligation
précédente si le constructeur a prévu cette modification, a
préalablement amendé la fiche d'identification de l'ULM de référence et
le dossier technique constructeur et a établi une déclaration attestant
qu'il a vérifié que l'ULM modifié continue de répondre aux conditions
techniques applicables.
Le constructeur transmet au propriétaire, à la
demande de celui-ci, une copie, qu'il a certifié conforme, de la fiche
d'identification de l'ULM de référence modifié et de la déclaration
attestant de la conformité aux conditions techniques applicables les
modifications éventuelles du dossier d'utilisation. Toute modification
majeure fait l'objet d'une information, dans les quinze jours, de
l'autorité qui a visé la fiche d'identification. La partie descriptive
modifiée et la déclaration de conformité lui sont adressées.
La
déclaration de conformité établie suivant le cas par le propriétaire ou
le constructeur est associée à la fiche d'identification de l'ULM
modifié et doit toujours être présentée en même temps que celle-ci
Manuel d'utilisation
Le manuel d'utilisation est
obligatoire pour tous les ULM
monoplace
construits en série et pour tous les ULM biplace, ainsi qu'en cas de
cession de tout ULM.
Il doit être fourni avec chaque appareil sous une
forme claire et précise facilement exploitable par les utilisateurs. Il
reste fortement conseillé pour un ULM monoplace non construit en série
et il est imposé en cas de revente de l'appareil.
Le manuel peut
prévoir des emplacements réservés aux mises à jour successives en
fonction des options ou modifications appliquées après mise en service.
Le rédacteur du manuel est tenu de fournir toute remarque utile sur les
conditions d'utilisation de son appareil.
Il peut, en ce qui concerne
plus particulièrement les performances, la maniabilité et la stabilité,
se dispenser de donner des valeurs nominales à condition d'établir des
procédures fournissant au pilote les éléments d'appréciation des
conditions d'utilisation qui lui garantissent qu'il ne sort pas du
domaine de vol spécifié.
Les conditions d'utilisation et les limites associées ne peuvent sortir
du cadre des conditions de vol démontrées par le constructeur.
Manuel d'entretien
Le manuel d'entretien traite si
possible séparément les trois
parties
suivantes de l'ULM: la voilure ou l'enveloppe, la structure, le moteur
et son hélice.
Son entretien dépend essentiellement des conditions
d'utilisation (environnement, type d'utilisation) et du
stockage.
Le
manuel doit définir un entretien dans les conditions moyennes et
prévenir l'utilisateur de la façon de prendre en compte les conditions
aggravantes. Le manuel d'entretien doit prévoir les divers conseils
généraux concernant l'entretien de l'ULM, les opérations périodiques
simples.
Il est recommandé de regrouper ces opérations à une échéance
de 25 heures de vol ou 3 mois d'utilisation (la première atteinte). Il
comporte aussi les opérations importantes qui nécessitent un contrôle
approfondi telles que les visites annuelles. Il convient aussi de
prévoir une vérification, après les dix premières heures,
pour contrôler tous les réglages, les vérifications nécessaires après
déstockage, notamment lorsque l'ULM n'a pas été utilisé pendant la
période hivernale.
Démonstration de conformité
L'ensemble des éléments
intéressant la sécurité en matière de
navigabilité doit faire l'objet d'un programme de démonstration.
Ce
programme doit permettre de démontrer la conformité de l'aéronef aux
conditions de navigabilité imposées par le ministre chargé de
l'aviation civile.
Il concerne l'ensemble des éléments intéressant la
sécurité en matière de navigabilité et couvre l'ensemble des
utilisations prévues pour l'ULM.
Les démonstrations sont regroupées
dans un document dénommé « Programme de démonstration de conformité»
précisant notamment le moyen de conformité acceptable choisi par le
postulant. Les moyens de conformité sont constitués d'un dossier de
calcul et d'épreuves au sol et en vol. Ce compte rendu précise les
lieux et dates des essais ainsi que les paramètres ayant pu influencer
les résultats.
Le ministre chargé de l'aviation civile peut imposer des
justifications et des épreuves spéciales en vol et au sol prenant en
compte une utilisation particulière de l'ULM ou des caractéristiques
particulières, notamment pour les ULM de classe 2 ou 3 dont la charge
alaire à la masse maximale est supérieure à 30 kg/m2, ainsi que pour
les ULM présentant un ou plusieurs dispositifs tels qu'une hélice à pas
variable, un train d'atterrissage
rétractable ou un parachute de secours.
Cession
Dans le cas de cession d'un ULM,
le nouveau propriétaire doit
disposer
des éléments suivants transmis par l'ancien propriétaire: une carte
d'identification avec la mention « vendu» et la date de vente, une
déclaration de l'aptitude au vol de l'ULM, la fiche d'identification,
le dossier d'utilisation, qui comprend, pour tout ULM, un manuel
d'utilisation et un manuel d'entretien.
Le visa de la nouvelle carte
d'identification est effectué par le ministre chargé de l'aviation
civile au vu de l'ancienne carte et de sa fiche d'identification
associée.
Le visa de la nouvelle carte d'identification doit être
effectué au plus tard un mois après la date de cession qui a été
annotée par l'ancien propriétaire.
En cas de cession de l'ULM, le
propriétaire dispose d'un délai de quinze jours pour informer de la
vente, par recommandé avec accusé de réception, l'autorité ayant
délivré la carte d'identification. En cas de changement de département
d'attache, le propriétaire dispose d'un mois pour demander de nouvelles
marques d'identification.
Licence de station aéronefs
En application des articles D
133-19-1 à D.133-10 et de
l'arrêté
relatif à la délivrance de la licence de station d'aéronef, tout ULM
équipé d'une installation radioélectrique de bord comportant des
émetteurs doit avoir une licence de station d'aéronef délivrée par le
ministre chargé de l'aviation civile.
La licence de station d'aéronef
des ULM ne couvre que les équipements émetteurs/récepteurs; les
équipements récepteurs seuls ne sont pas soumis à autorisation
particulière. L'installation radioélectrique de bord des ULM ne doit
comprendre que des émetteurs fonctionnant sur les fréquences attribuées
à l'aviation civile (définies dans l'annexe X de la convention de
l'OACI).
Les ULM n'étant pas immatriculés, mais identifiés, un
indicatif d'appel F-J... est attribué lors de la délivrance de la
licence. Comme exigé par le règlement des radiocommunications, cet
indicatif d'appel doit être utilisé pour établir des communications
avec les autres stations de service mobile aéronautique (stations sol
aux autres aéronefs).
La licence de station d'aéronef atteste la
conformité de l'installation radioélectrique de bord aux règlements
relatifs aux radiocommunications de l'Union Internationale des
Télécommunications, aux caractéristiques techniques et à l'installation
des équipements embarqués, à l'entretien des aéronefs.
En effet, les
équipements radioélectriques de bord montés à bord des ULM émetteurs ou
émetteurs/récepteurs doivent être d'un type homologué par le ministre
chargé de l'aviation civile.
L'installation doit être effectuée dans le
but d'éviter toute gêne aux autres utilisateurs du Service Mobile
Aéronautique, d'assurer le mieux possible la fonction pour laquelle
l'équipement est conçu, de ne pas compromettre la sécurité de
l'aéronef, des personnes à bord ou des tiers.
Délivrance de la LSA
La demande de licence doit être
faite auprès de l'autorité
locale de
l'aviation civile qui a délivré la carte d'identification de l'ULM.
Cette demande doit comporter une attestation de contrôle radio délivrée
par un organisme d'entretien agréé et une copie des documents
libératoires autorisés (JAA Form_1 ou FAA 8130-3 pour les équipements
neufs américains) des équipements émetteurs
ou émetteurs/récepteurs qui composent l'installation radioélectrique de
bord.
Dans le cas d'installation limitée à un seul équipement de
radiocommunication VHF, le propriétaire peut être dispensé de produire
une attestation de contrôle radio. La demande devra comporter un schéma
d'implantation du poste VHF sur l'ULM faisant apparaître que celui-ci
est fixe lors du vol, qu'une
antenne extérieure, un casque ou un haut-parleur et un microphone non
intégrés à l'équipement VHF sont installés.
La demande de
renouvellement de licence de station d'aéronef d'ULM doit comporter une
attestation de contrôle radio délivrée par un organisme d'entretien
agréé et les copies des JAA Form_1 des équipements émetteurs ou
émetteurs/récepteurs qui composent l'installation radioélectrique de
bord.
ici toute la règlementation ulm (pdf)
ici developpement-durable.gouv.fr_Textes-reglementaires